« Guadeloupe, terre de champions », ce slogan est confirmé de nouveau par les nombreux médaillés guadeloupéens aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Vous vous demandez sans doute comment ces nombreux titres peuvent profiter au moral des Guadeloupéens ? Dans cet article, je vous montre comment on peut s’appuyer sur les icônes locales dans un cabinet de psychothérapie.
S'inspirer d'un modèle pour augmenter sa confiance en soi
Lorsqu’un patient/client consulte pour un objectif sportif ou professionnel, il est courant de lui proposer un exercice de visualisation d’un modèle. Cet exercice se retrouve dans différentes approches psychothérapeutiques telles que l’hypnose, la sophrologie, ou la PNL. Dans ces exercices, les pratiquants sont invités à s’inspirer d’une personnalité qu’ils admirent (il est intéressant de remarquer que nous allons tous prendre des modèles différents, en fonction de nos valeurs et de nos sensibilités). Cet exercice va nous amener à rêver plus grand, à croire en nos rêves et à sentir que nous avons en nous les capacités pour accomplir nos rêves. On peut se dire « si lui il/elle a réussi, alors moi aussi je peux accomplir de grandes choses ».
Ces champions qui font notre fierté
En Guadeloupe, nous avons la chance d’avoir de nombreuses personnalités reconnues à l’international. Ceci est une aubaine, car il est plus facile de s’identifier à quelqu’un qui vient de la même région que soi.
Le 2 août 2024, Teddy RINER remporte sa troisième médaille d’or aux Jeux Olympiques, faisant de lui l’homme le plus titré de l’histoire du judo. Le 6 et le 7 août, il est revenu sur son île natale pour fêter sa consécration avec les Guadeloupéens. La ferveur collective a dépassé toutes les attentes, les fans sont venus nombreux pour ovationner leur champion. Ce jour a marqué l’entrée de la légende « Teddy RINER » dans l’inconscient collectif guadeloupéen. Nous avons désormais une figure (de plus) sur laquelle on peut s’appuyer lorsque nous avons besoin de courage pour rêver en grand.
Nous avons la chance d’avoir de nombreux champions guadeloupéens reconnus dans le monde dans de nombreuses disciplines sportives. Nous pouvons citer : Marie Josée Pérec, la Française la plus titrée aux Jeux olympiques (400m et 200m) ; Laura Flessel, 6 fois championne du monde à l’épée; Jean-Marc Mormeck, 6 fois champion du monde en boxe ; les footballeurs champions du monde (Lilian Thuram, Thierry Henry, Willam Gallas), la liste est encore longue.
L’excellence guadeloupéenne ne se limite pas au sport. Nous avons à l’esprit également Marise Condé qui a redonné à la littérature antillaise ses lettres de noblesse; les twins, gagnants du concours international de danse « word of dance » en 2017 ; Fabienne Youyoutte, gagnante du titre du meilleur artisan français de l’année 2019 ; Clémence Botino et Indira Ampiot, toutes les deux miss Guadeloupe devenues miss France ; Benoit Bottala (alias STEEK) qui remporte 3 fois le championnat du monde de Bodypainting.
Tous ces champions sont potentiellement des figures d’identification qui nous aideront à explorer nos potentiels.
Le mécanisme psychologique à l'œuvre
L’admiration que l’on peut avoir pour une personnalité est en réalité un mécanisme de projection : on projette sur son modèle des qualités qu’on a en soi ! En honorant son modèle, on valorise nos propres capacités, on se met à croire de nouveau en ses propres rêves. C’est le même mécanisme qui est à l’œuvre, mais dans le sens opposé, lorsqu’on déteste quelqu’un : ce qu’on déteste en lui correspond à ce qu’on n’accepte chez soi. En réalité, on ne connaît rien de la personne qu’on n’admire ni de celle qu’on déteste.
En psychothérapie ou en coaching, on invite parfois notre patient/client à visualiser un modèle afin d’augmenter sa confiance en lui-même, tout en lui rappelant que ce n’est qu’un processus de projection.
« Ton idole est un mythe, la personne que tu admires est en toi en réalité ».
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